mercredi 4 janvier 2023

samedi 2 octobre 2021

Rite de l’acolytat


Chers frères et soeurs, Le 10 octobre 2021 à 11h00 à l'église St-Joachim de Châteauguay, je recevrai des mains de notre Évêque, Monseigneur Simard, le rite de l'acolytat en vue de l'ordination diaconale. 
Vous êtes tous les bienvenus! 

Paix et bien! 

 Guillaume

mardi 25 mai 2021

 


Le samedi 12 juin 2021 à 16h à l'église Sainte-Marguerite d'Youville de Châteauguay, je recevrai le rite mineur du Lectorat par mon Évêque Monseigneur Simard.
Suivant les recommandations de la santé publique, nous planifierons la célébration en conséquence avec les normes en vigueurs à cette date.

Que Dieu vous bénisse! :)

Le droit canonique par rapport à la simulation totale en regard d’une convalidation déficiente ou invalide. (cas fictif à des fins d'évaluations)

Par: Guillaume Benoit


Tel que décrit dans le code de droit canonique de 1983, et concernant la simulation au Canon 1101: § 1. Le consentement intérieur est présumé conforme aux paroles et aux signes employés dans la célébration du mariage.

§ 2. Cependant, si l'une ou l'autre partie, ou les deux, par un acte positif de la volonté, excluent le mariage lui-même, ou un de ses éléments essentiels ou une de ses propriétés essentielles, elles contractent invalidement.

De plus, concernant la convalidation, les canons référentiels sont ceux situés entre le Canon 1156 et le Canon 1160.

 

Le mariage sacramental tel que nous le connaissons, en vue du code de droit canonique de 1983, nous présente ce sacrement d’une manière très claire et qui laisse que très peu de place à ce qui attrait à certains aspects de celui-ci. Comme par exemple, le Canon 1055 du code de 1983 nous éclaire en détails sur les devoirs des époux: ‘’L'alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonné par son caractère naturel au bien des conjoints (Coram Bruno, july 19, 1991, SRRDec 83(1991 465.) ainsi qu'à la génération (Coram Colagiovanni, February 2, 1998, SRRDec 80 (1988) 49) et à l'éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement.’’ Nous voyons donc que pour vivre cette union divine, plusieurs points sont essentiels. Cependant et avant même d’arriver à cette plénitude de cette union, nous devons passer par le mariage et c’est ici que la fondation même de canon 1055 git. En effet, si le mariage n’est pas valide, alors tout l’édifice matrimoniale qui fut édifié sur celui-ci s’effondrera.

 

En premier lieu, le mariage forme une alliance, voir un consortium, entre les époux. Le Canon 1057 du code de 1983 exprime ceci: ‘’§ 1. C'est le consentement des parties légitimement manifesté entre personnes juridiquement capables qui fait le mariage; ce consentement ne peut être suppléé par aucune puissance humaine.§ 2. Le consentement matrimonial est l'acte de la volonté par lequel un homme et une femme se donnent et se reçoivent mutuellement par une alliance irrévocable (Rite of marriage, 45)pour constituer le mariage.’’ Nous décelons donc la vérité suivante: Le consentement fait le mariage.(LeBras,‘’Le Mariage,’’ DTC 9:2183) S’il n’y a pas de consentement ou si celui-ci est faussé d’une manière insidieuse, alors le mariage n’est pas valide

 Pour bien comprendre l’origine de ce dit consentement, il faut comprendre la différence entre la volonté et l’intellect. En premier lieu l’intellect, qui a comme mission première de discerner la vérité dans le cœur de l’Homme. Par la suite, la volonté, qui a pour but de suivre et de favoriser le bien dans dans l’Homme. Les deux ne peuvent pas survivre de manière indépendante, ils doivent cohabiter dans le cœur de l’Homme, et ce même si la volonté émerge de exclusivement l’intellect. C’est ainsi que des décisions, comme le consentement matrimonial, puisqu’il vise le bien de l’Homme est une décision de la volonté et ce même si cette décision prend racine dans l’intellect. (Örsy, Marriage in Canon law, 63) En ayant ces informations en mains, nous pouvons clairement comprendre le Canon 1057 numéro 2 du code de droit canonique de 1983 qui stipule: Le consentement matrimonial est l'acte de la volonté par lequel un homme et une femme se donnent et se reçoivent mutuellement par une alliance irrévocable pour constituer le mariage. Si le mariage est contracté de manière à le rendre invalide, alors une convalidation est envisageable et rendra celui-ci valide.

 

Une convalidation déficiente peut s’appliquer lors de certaines raisons; Un défaut\manquement dans la forme canonique(Canon 1160), un empêchement (Canon 1156) ou un défaut dans le consentement (Canon 1159).Il est à noter qu’il y a une différence majeure entre un absence et un défaut de la forme canonique. Les solutions envisageables selon le cas sont: Une célébration du sacrement du mariage suivant la forme canonique, une dispense ou une cessation de l’empêchement et un renouvellement du consentement ou un consentement véritable. Dans d’autres cas, une sanation radicale sera la solution proposée. Dans tous les cas, il est important que faire comprendre que ‘’l’union’’ dans laquelle sont engagée les parties n’est pas valide pour l’Église et que c’est seulement lorsque les solutions appropriées auront été prises que le vrai mariage pourra commencer. (Coram Funghini, 30 June 1988, in RRDec

, 80 [1988], 443, n.)

Il est à noter qu’une convalidation est un acte qui rend valide un mariage qui ne l’était pas ou qui était nul, il ne crée pas une validation pour des unions civils (sauf dans de rare cas ou la Rota eut à délibérer) ou lorsqu’il n’y a tout simplement aucun mariage au préalable. Une simple bénédiction d’un union précédente ne rend pas le mariage valide puisqu’il n’y a pas de renouvellement des vœux, ce qui est primordial, (Coram Wynen, 1 June 1940, in RRDec, 32 [1940], 432, n.7) il doit ainsi y avoir un acte positif de la volonté dans un consentement clair et valide. (Coram Funghini of 30 June 1988 (in RRDec, 80 [1988], 443, n.5):

 

À ce qui attrait à la simulation mentionnée de manière implicite au Canon 1101 du code de droit canonique de 1983, celle-ci arrive de plusieurs manières:

1. En renonçant à contracter une mariage, ou en voyant la cérémonie comme une simple formalité vide de tout sens sacramentel.

2. En participant à la cérémonie dans un but qui ne serait pas de manière finale le mariage comme tel.

3. En omettant de manière volontaire une des obligations reliée au consentement du mariage.

4. En excluant tout l’aspect sacramentel du mariage.

5. En remplaçant la notion intrinsèque chrétienne par une autre idéologie qui irait à l’encontre même du sens réel et profond du mariage.

(Coram Ragni, July 19, 1983, SRRDec 75 (1983) 471.)

Ainsi une simulation sera toujours dirigée vers un objet de désir qui n’est pas le mariage et cet déviance est, pour être considéré comme une simulation, un acte positif de la volonté et ce même si parfois, celle-ci n’est pas préméditée. (Coram Bruno, February 1, 1991, SRRDec 83 (1991) 67-68)

Les preuves pour connaître si une personne simule totalement sont peu nombreuses. En effet, ils peuvent se résumer en 2 catégories :  preuves directes ou preuves indirectes.

Dans le premier cas, il s’agira d’une confession judiciaire ou la personne admet volontairement et clairement qu’il y a une défaut dans le mariage\consentement et qu’elle était au courant de cette réalité, mais que la personne fit fut de cette réalité pour aller de l’avant dans un mariage qui était en connaissance de cause invalide ou déficient.(Coram Pompedda, July 1, 1969, SRRDec 61 (1969) 691)

La manière indirecte sera par des témoignage extérieurs ou des actes rapportés qui prouveront avec une certitude satisfaisante la réalité susmentionnée dans le cas de la confession judiciaire.

Dans les deux cas, le finis operis et le finis operantis seront analysé pour connaître et comprendre la volonté d’un ou des parties mise en cause dans le cas présenté et ainsi comprendre s’il y a eu simulation ou non.

jeudi 19 novembre 2020

Étude de cas sur l'absolution générale (Étude fictive à des fins d'évaluation)

 

GUILLAUME BENOIT

FACULTÉ DE DROIT CANONIQUE DE L’UNIVERSITÉ ST-PAUL

 

            Certaines inquiétudes ont été soulevées au sujet de la confession commune suivie de l’absolution générale. Voici ce que le droit de l’Église mentionne à ce sujet.

En premier lieu, il est important de mentionner que, le fait que vouloir célébrer de manière communale les confessions et l’absolution, n’est pas du ressort du Père Smith. Considérant le Canon 961 § 2, il revient à l’Évêque diocésain de juger si les conditions requises sont remplies pour aller de l’avant avec ce genre de rencontre. (Beal 1145) De même, le Pape Jean-Paul II stipulait dans sa lettre apostolique Motu Proprio Misericordia Dei :

‘‘…Elle n'est en aucune manière laissée à la libre disposition des Pasteurs (dispense, interprétation, coutumes locales, etc.). L'Autorité ecclésiastique compétente spécifie uniquement (…) les critères pour distinguer l'impossibilité réelle de confesser ses péchés ...’’ (Jean-Paul II, web)

Le second point, la pratique de l’Église Catholique permet l’acte d’absolution générale si celui-ci remplie les prérequis susmentionnés au Canon 961. De plus, bien que l’absolution générale soit permise, elle n’est pas la norme ordinaire de l’Église et doit suivre certaines règles. Considérant le Canon 962 §1-2 :

1. Pour qu'un fidèle bénéficie validement d'une absolution sacramentelle donnée à plusieurs ensembles, il est requis non seulement qu'il y soit bien disposé, mais qu'il ait en même temps le propos de confesser individuellement, en temps voulu, les péchés graves qu'il ne peut pas confesser ainsi actuellement.

§ 2. Dans la mesure du possible, même à l'occasion de la réception d'une absolution générale, les fidèles seront instruits de ce qui est requis au § 1, et l'absolution générale sera précédée (…) un acte de contrition. (Woestman 230)

La mise en place d’un acte de contrition et de l’obligation de confession individuelle fait en sorte que cette manière de faire ce sacrement suit les pratiques et la tradition de l’Église et est conforme à la règlementation en vigueur au droit canonique de l’Ordo Paenitentiae tel que stipulé dans la note du 19 mars 2020. (Pénitencerie Apostolique, web)

Le dernier point, le cas des paroissiens venant d’autres paroisses. Le code canonique stipule aux Canons 967 §2-3, 968 §1 que celui qui reçoit la faculté d’entendre les confessions dans son diocèse est habileté à le faire, et non seulement dans une paroisse, mais bien dans l’entièreté de la juridiction de l’ordinaire du diocèse. (Beal 1154-1155) Cependant, le Père Smith devrait être disponible sur rendez-vous ou lors d’autres périodes de temps pour la confession, conformément au Canons Canon 843- §1 et le Canon 213 sur l’accessibilité aux sacrements. (Beal, 267, 1122) Finalement, le Père Smith demande s’il est mieux de recevoir une absolution générale que rien du tout? La réponse à cette question est oui, car le sacrement reste valide et amène les grâces salutaires conséquentes à celui-ci, conformément au Canon 963 et conditionnellement à une confession des péchées mortels dès que possible, de même qu’un acte de contrition avant la réception sacramentelle. (Woestman 233).

Les recommandations finales sont donc : de faire préapprouver, par l’Évêque diocésain, les célébrations d’absolution communales, d’élargir les possibilités de confession en dehors des heures de messes, d’insister sur l’acte de contrition et l’obligation de confesser, aussitôt que possible, tout péchés mortels pardonnés lors d’une absolution générale et de mettre au clair, que les paroissiens d’autres paroisses sont autorisé à recevoir l’absolution en dehors de leurs paroisses.

 

 

Bibliographie

- Beal, John P, James A Coriden, Thomas J Green, Canon Law Society of America,         and Catholic Church. New Commentary on the Code of Canon Law. New York:    Paulist Press, 2000.

- John-Paul II, Lettre Apostolique Motu Proprio Misericordia Dei sur certain aspect de la        célébration de pénitence, 7 avril 2002, dans Acta Apostolicae Sedis 94 (2002) 452-         459

-Pénitencerie Apostolique, Note de la Pénitencerie Apostolique sur le sacrement de la           réconciliation à l’occasion de l’épidémie mondiale actuelle, 19 mars 2020,             http://www.vatican.va/roman_curia/tribunals/apost_penit/documents/rc_trib_appe            n_pro_20200319_decreto-speciali-indulgenze_en.html#NOTE (12 novembre      2020)

-W.h.Woestman, Sacraments: Initiation, Penance, Anointing of the Sick. Commentary on Canons 840-1007, 3rded., Ottawa, Faculty of Canon Law, Saint Paul University,       2004, p. 230-233

Étude de cas sur la communion sur la langue dans le contexte de la COVID-19 (Étude fictive à des fins d'évaluation)

 

GUILLAUME BENOIT

FACULTÉ DE DROIT CANONIQUE DE L’UNIVERSITÉ ST-PAUL

Dans le contexte de la pandémie du COVID-19, et pour donner suite à la réception de certaines inquiétudes des fidèles à recevoir l’eucharistie sur la langue, voici ce que stipule le droit de l’église catholique à ce sujet.

Avant tout, et à ce qui attrait aux risques sanitaires, il est à noter que l’archidiocèse de Portland, après avoir consulté la santé publique, démontrait que la communion sur la langue comporte le même niveau de risque que la communion dans la main. (WEB, 2 mars 2020)

 En premier lieu, il faut comprendre que l’Évêque de son diocèse à les pouvoirs judiciaire, pastoral et liturgique d’amener certaine modification et de régner sur son diocèse et ce conformément au Canon 391 du Code de droit canonique (Beal, 527). Conformément aux exceptions mentionnées au Canon 381 qui stipule : ’’ à l'exception des causes que le droit ou un décret du Pontife Suprême réserve à l'autorité suprême ou à une autre autorité ecclésiastique.’’ (Beal, 518) Ainsi, l’autorité épiscopale ne peut être supérieur à l’autorité pontifical ou aux autres autorités ecclésiastiques associées, comme les dicastères.

Cela étant compris, il est aussi important de voir qu’aucun article canonique ne prohibe la réception de la sainte eucharistie sur la langue, et ce même si le Canon 1000 § 2 portants sur l’onction de confirmation en cas de raison grave amène une inquiétude face à la proximité d’un membre du Clergé avec une personne ayant une maladie. (Beal, 1183) Ayant en main certains élément sur l’autorité épiscopale et sur le fait que ceux-ci sont régie par le droit pontifical et les dicastères associés, nous devons ainsi nous en référer aux documents pontificaux pour avoir une réponse à notre question. Ces dits documents sont fiables puisque ayant en eut, l’expérience et la sagesse d’un église bimillénaire ayant passée au travers des épreuves et de la maladie, leurs conseils méritent donc notre écoute.

En second lieu, il est important de rappeler que la réception de la sainte hostie dans la main est une manière valide de recevoir le l’eucharistie. Paul VI dans son instruction «Memoriale Domini» de mai 1969, exprimait l’idée que de recevoir l’eucharistie dans la main était une manière de faire les choses qui date de l’église primitive,(Mysterium Fidei, 66) mais gardait une réserve et exigeait même un statu quo face à cela en expliquant aux évêques qui demanderaient une dispense, d’agir avec la plus grande prudence et réitérant même de garder la communion sur la langue comme manière de faire . (AAS 61 (1969), pp. 541-547.) La révérence eucharistique est aussi d’une grande importance : « nemo autem illam carnem manducat, nisi prius adoraverit; ...peccemus non adorando » (Sacramentum Caritatis, 66) comme l’exprimait le Pape Benoit XVI, citant St-Augustin, dans son exhortation apostolique «Sacramentum Caritatis». Sachant l’importance de la communion sur la langue comme tradition vivante de l’église, nous devons nous en référer au Canon 912 : ‘’Tout baptisé qui n'en est pas empêché par le droit peut et doit être admis à la sainte communion’’.(Beal, 1107) Par la suite, le Canon 843- § 1 : ‘’Les ministres sacrés ne peuvent pas refuser les sacrements aux personnes qui les leur demandent opportunément, sont dûment disposées et ne sont pas empêchées par le droit de les recevoir.’’. (Beal,1122) Pour finir, le Canon 213 : ‘’Les fidèles ont le droit de recevoir de la part des Pasteurs sacrés l'aide provenant des biens spirituels de l'Église, surtout de la parole de Dieu et des sacrements.’’. (Beal, 267)

Ayant à cœur le bien des fidèles, la tradition et l’accès sans réserve à l’eucharistie, ma suggestion est que vous continuiez d’autoriser l’accès à la réception de l’eucharistie sur la langue, conformément au droit de l’Église Catholique. Une telle manière de faire permettra l’élévation spirituelle de tous et chacun et n’amplifiera aucunement la crise sanitaire.

 

 

BIBLIOGRAPHIE:

- The Archdiocese of Portland in Oregon, Further Considerations on Liturgical Celebrations and Public Health Concerns, Office of divine worship. 2 March 2020.

https://d2y1pz2y630308.cloudfront.net/12494/documents/2020/3/Further%20Considerations%20March%202020.pdf

- Beal, John P, James A Coriden, Thomas J Green, Canon Law Society of America, and Catholic Church. New Commentary on the Code of Canon Law. New York: Paulist Press, 2000.

- PAUL VI, Lettre Encyclique ‘’Mysterium Fidei’’ sur la doctrine et le culte de la sainte eucharistie, Rome, Vatican, 3 septembre 1965.

http://www.vatican.va/content/paul-vi/fr/encyclicals/documents/hf_p-vi_enc_03091965_mysterium.html

- Acta Apostolicae Sedis, Commentarium officiale 61, 1969. pp. 541-547

http://www.vatican.va/archive/aas/documents/AAS-61-1969-ocr.pdf

-BENOIT XVI, Exhortation Apostolique ‘’Sacramentum Caritatis’’ sur l’eucharistie source et sommet de la vie et de la mission de l’église. Rome, Vatican, 22 février 2007.

http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/apost_exhortations/documents/hf_ben-xvi_exh_20070222_sacramentum-caritatis.html#Adoration_et_pi%C3%A9t%C3%A9_eucharistique